
Le 3ème pilier du système de prévoyance Suisse (prévoyance individuelle) n’est pas obligatoire. Il garantit toutefois un grand nombre d’avantages, notamment au niveau de la prévoyance vieillesse et de la fiscalité.
Beaucoup plus accessible que ce que l’on croit, il y a cependant un paramètre à prendre en compte : les prestations liées au troisième pilier diffèrent selon que l’on s’adresse à une banque ou à une assurance.
Même si les conseils d’un spécialiste du secteur restent indispensables, il convient de dresser la synthèse de ces fluctuations.
3ème pilier, banque ou assurance ? une question de durée
Sommaire
Ne fournissant pas les mêmes prestations, le choix du type d’institution dans laquelle placer votre argent dépend grandement de la durée de votre investissement.
Pour du long terme, nos conseils se porteront sur l’assurance. En effet, pour une période de minimum 10 ans, la souscription au 3ème pilier prévoyance individuelle par une assurance vous permet de sécuriser le taux de rendement en le fixant au préalable dans le contrat. Dans un deuxième temps, les produits d’investissement garantissent une plus grande sécurité au niveau de votre capital. Contrairement aux solutions dynamiques mais fluctuantes proposées par les institutions bancaires, le capital garanti et les rendements protégés des assurances offrent une sécurité bien supérieure.
Pour du court terme, nous vous incitons à vous tourner du côté des institutions bancaires. En assurance, il peut se passer un long moment avant que vos fonds fructifient : Sur une période de moins de 10 ans, la somme que vous obtiendrez sera généralement inférieure à vos versements (en valeur de rachat). Du côté des banques et à l’instar des cotisations surobligatoires LPP, votre capital sera investi dans des types de placement traditionnels (actions, obligations) ainsi que dans des fonds d’investissement. De ce fait, le placement apparait certes plus risqué, mais le rendement est à la hauteur du risque.
À titre d’exemple, le Crédit Suisse propose par exemple des produits contenant 40% à 50% d’actions.
Des conseils d’experts dans le domaine de la prévoyance individuelle vous donneront de bonnes chances de concrétiser et de rentabiliser votre investissement.
3ème pilier, banque ou assurance ? Nos conseils sur la sécurité et le rendement
La banque
Vous l’avez compris, les prestations bancaires liées au 3ème pilier nécessitent d’un côté une forte connaissance dans le domaine de la bourse et du monde économique, et de l’autre une volonté de rentabiliser rapidement son placement. Le risque de perte est évidemment plus important, mais le gain potentiel aussi.
Pour se mettre au diapason de la demande, les banques proposent à leurs futurs clients deux types de solutions concernant le troisième pilier de la prévoyance individuelle :
Nous l’avons vu plus haut, il y a d’un côté une offre en fonds de placement, plutôt réservée à une clientèle au courant des fluctuations économiques. Cette offre est la plus exposée aux risques, le rendement dépendant grandement de la fluctuation du marché. Encore une fois, les conseils d’un spécialiste pourraient apparaitre comme une bonne alternative dans le cas où vos compétences en matière d’économie seraient limitées.
Les banques proposent également une solution classique et sans risque en ce qu’elle repose sur des placements surs (type assurance). En conséquence, le taux d’intérêt reste ici très faible.
L’assurance
Placer son capital (sur du long terme) dans une assurance permet d’assurer un taux d’intérêt faible mais constant. Parallèlement, ces institutions proposent également un placement de type bancaire. Comme indiqué plus haut, le rendement est potentiellement important mais le risque devient dès lors plus élevé.
Les assurances proposent également une troisième solution appelée « placement mixte ».Ce placement est composé de produits de type actions etc. mais aussi de produits plus surs.
Cette offre hybride apparait alors très intéressante pour les épargnes à long terme (plus de 20 ans).
Vous souhaitez en apprendre plus sur les cotisations LPP et comment optimiser votre capital sur le deuxième pilier, ce formulaire vous mettra en contact direct avec un professionnel du LPP. Nous vous invitons a continuer votre lecture plus bas si vous ne souhaitez pas contacter un conseiller.
Assurance ou banque pour le 3ème pilier : comparatif des offres
Afin de synthétiser les avantages et les inconvénients de ces deux types d’institution, voici un récapitulatif des prestations selon les situations :
|
Assurance |
Banque |
Type de placement |
Fonds de placement – traditionnel – mixte |
Fonds de placement – traditionnel |
Rythme de versements |
Régulier (à déterminer avec l’institution) |
Libre |
Montant des versements |
Déterminé à l’avance par un contrat – peut être ajusté sans justification |
Libre |
Versements d’excédents |
Une partie des excédents de l’institution est versée sur votre 3ème pilier |
Aucun versement |
Retrait anticipé |
Avant 10 ans de placement, le montant est plus bas que votre versement total durant ces années |
Aucune pénalité |
Taux d’intérêt |
Le contrat fixe un taux d’intérêt minimum |
Varie en fonction des fluctuations économiques |
Frais de gestion |
Précalculé dans le contrat |
Prélevé périodiquement |
En cas de décès :
- Assurance : Capital décès supérieur aux versements effectués
- Banque : les bénéficiaires profitent uniquement de ce qui a été versé
En cas d’invalidité :
- Assurance : Rente en option selon l’institution
- Banque : pas de prestation prévue
En cas de succession :
- Assurance : indépendamment de la succession, les bénéficiaires reçoivent le capital sans frais
- Banque : l’impôt sur la succession est ici appliqué
En cas de faillite de l’institution :
- Assurance : Le capital est garanti à 100%
- Banque : remboursement maximum de CHF 100’000 (selon la capacité de l’institution)
En cas de faillite personnel :
- Assurance : capital insaisissable tout au long de la durée du contrat
- Banque : le capital est saisi
Mise en gage :
- Assurance : possible à toute fin
- Banque : Dans le cas de l’acquisition d’un logement en tant que résidence principale